dimanche 20 janvier 2013

Traitement zéro ou un peu de surplace


Premier traitement de radiothérapie ce matin. Du moins, c'est ce que m'a dit la technologue jeudi dernier suite à mon rendez-vous préparatoire (la fois des huit tatouages et du moulage du coussin personnalisé).


Stationnement plein à craquer. « Vous restez longtemps madame? » Question piège dans ce genre de stationnement...  « Heu? Une heure ou deux. » « Ok. Prenez la place là-bas et donnez-moi vos clés. » Merde. Mauvaise réponse. Je déteste donner mes clés à un étranger et partager par la même occasion avec lui mes choix musicaux et mon bordel automobile personnel. « A côté de la voiture bleue? » dis-je en désignant l’espace grand pour un vélo devant moi. « Oui. Oui. » (J'ai un RAV-4.) Mon chum va rager en lisant ce texte car il n'aurait jamais accepté le mini-espace attribué - égratignures garanties, le tout pour seulement 21$ (pour deux heures quand même). Mais comme je suis une conductrice hors-pair, la voiture s'en sortira indemne. ;)

Pour la première fois aujourd'hui, j'affronte seule le labyrinthe incroyable qu'est l'hôpital Notre-Dame. Habituellement, j'étais accompagnée d'un deuxième cerveau (Martinou ou Mamili) pour compenser les failles de mon sens de l'orientation. Et il faut bien le posséder ce sens si l'on veut réussir à ressortir de cet endroit avant la nuit. Pour vous donner une idée, l'accueil du département de radio-oncologie est au 3e sous-sol du pavillon Deschamps (amicalement appelé le purgatoire par mon radio-oncologue), juste à côté du stationnement Plessis. La salle de traitement de radiothérapie pour sa part se trouve au 5e sous-sol (conséquemment appelé l'enfer) du même pavillon (heureusement!) et est accessible uniquement par les ascenseurs 25 et 26 (quand il y a plus de 25 ascenseurs dans un même hôpital c'est plutôt mauvais signe). Ouf! Je réussis à trouver la salle de traitement en moins de 30 minutes, incluant un bon 10 minutes d’attente avant qu’un de deux ascenseurs daignent s'arrêter au 3e sous-sol.

« Premier traitement madame? »

Pour ce traitement, je dois prévoir un peu plus de temps. Comble de malchance, le chauffage (de cet édifice centenaire!) fait défaut. Ce matin il faisait 12 degrés Celsius dans la salle. Vous êtes chanceuses, il fait maintenant 19. Wow!

Il ne s'agit pas réellement d'un premier traitement, mais plutôt d'un deuxième pré-traitement. Très proche d'un test de patience... 40 minutes les bras dans les airs, couchée sur le dos. Petit panique à la 38e minute car je ne sens plus mes doigts à gauche. On me réconforte en précisant de ne surtout pas bouger que le tout sera fini bientôt.

Je reviendrai donc demain pour le vrai traitement numéro 1, soit mon vingtième km.  Heureusement, on m'offre une grande flexibilité dans les horaires. Mes rendez-vous seront donc tous à 10h ou 11h le matin - idéal pour éviter le trafic. 


J'ai faim. Il fait -35 dehors. Je n'ose pas affronter le froid et il y a le Wifi a la cafétéria. Ne reste qu'à la trouver cette café. Par instinct, je marche un peu au hasard et je croise la production alimentaire.... Je brûle. Je demande à petit monsieur qui me dit d'aller au premier étage. Ah! Des ascenseurs! Numéro 1, 2, 3 et 4! Je suis chanceuse! Mais je repense aux 15 minutes d'attente et je décide d'aller à la recherche d'un escalier que je trouve rapidement. Bingo! me dis-je. Tut tut tut... trop rapide comme chemin. Cet escalier ne mène pas au premier sous-sol mais plutôt à une porte d'urgence. Ce qui me rappelle soudain m'a dernière "gaminerie" de patiente pas patiente, faite à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Par souci d'efficacité (lire paresse), j'avais tenté d'ouvrir une porte d'urgence - bien identifiée - pour me faire coincer par une retentissante alarme qui heureusement pour moi s'est tue lorsque j'ai refermé la porte. Je suis donc quitte pour redescendre en grognant quelques étages à pieds en grognant, attendre un gros 10 minutes comme tout le monde et finalement trouver la foutue cafétéria.


À ma grande surprise, je trouve un petit comptoir de sautés asiatiques qui me semblent délicieux. Justement une chaude soupe tonkinoise me fait de l'oeil. Je suis à quelques années-lumières des repas "québécois maison" de l'hôpital de banlieue que je fréquente habituellement (pâté chinois, paté à la viande, viande et patate, patate et viande...).  Ah! l'influence de la cosmopolite métropole. Je n'en suis plus à une déception près aujourd'hui, alors j'accepte avec résignation le "On a fermé il y a 10 minutes" de la dame derrière le comptoir. Ce sera donc de la soupe aux pois!

Soudain, voyant l'heure, je pense au retour vers la voiture et je commence à angoisser.  Vite je repars à travers le labyrinthe, puis les ascenseurs 1, 2, 3 et 4 (soyons vigilants car ne s'arrêtent pas ni au 4e étage, ni au premier sous-sol), et je retrouve le commis de parking, puis ma voiture. Pas faciles les débuts professionnels dans un nouveau bureau.

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