Kilomètre douze... ça continue (écrit du jeudi 23 août)

Je cours encore la tête haute. Mon neuvième traitement vient tout juste de se terminer cet après-midi. Martinou, de retour à son poste, a été encore une fois fantastique en tant qu'infirmier privé. Seul petit problème à signaler, de source administrative mais assez essentiel dans la situation, mon cocktail de médicaments cytotoxiques n'était pas prêt à mon arrivée à l'hôpital. En début de semaine, j'avais fait devancer mon rendez-vous de quatre heures afin de faciliter le "timing" avec la garderie de Marie. Le changement était effectif sur la liste des infirmières, mais pas sur celle des pharmaciens... Vive les vieilles listes papiers imprimées trois jours d'avance! Ou devrais-je plutôt blâmer le système informatique de l'hôpital Pierre-Boucher? Qu'en penses-tu Serge? ;) 



Étant donné que la pharmacie oncologique de l'HPB est actuellement en rénovation, que durant les travaux les médicaments de chimiothérapie sont préparés à l'hôpital Charles-Lemoyne, que le livreur passe deux fois par jour (tôt le matin et en début d'après-midi), que les cocktails doivent être conservés à une température particulière et qu'ils sont cytotoxiques (Martin a même proposé d'aller chercher mon cocktail lui-même!), nous avons choisi de retourner dîner à la maison et de revenir trois heures plus tard.  Bien pratique de rester tout près de l'hôpital et d'avoir un Papili toujours prêt à passer chercher sa petite-fille à la garderie!

Côté effets secondaires, je suis assez épargnée (merci la vie!). Mise à part un peu de fatigue et quelques ennuis digestifs, tout semble sous contrôle. D'ailleurs, mon système immunitaire fonctionne "dans le tapis". Deux preuves : je bas encore des records au niveau des neutrophiles lors de mon test sanguin hebdomadaire et je subis une méga-crise d'allergies (pollen xyz dans l'air) qui me fait moucher, éternuer et tout le tralala depuis le début d'août.

Avec l'aide de ma généreuse tante Francine qui est venue passer la semaine à la maison, le reste de mon kilomètre s'est encore déroulé sous le thème des grandes marches en forêt et des doux moments de méditation et de détente. Choyée, je suis!

Quant aux nouvelles familiales, Jean-Thomas marche maintenant comme un homme des cavernes (les bras sur le côté, signe d'une meilleure stabilité) et a débuté un stage en génie civil en voyant les impressionnants travaux de réfection du système d'égouts actuellement en cours sur la rue de Papili et Mamili.