samedi 2 février 2013

Km 23 et 24


Mercredi : congé surprise de radiothérapie! 
La réparation de "l’accélérateur linéaire" (nom scientifique de l'appareil me bombardant quotidiennement de rayons) s’avère plus complexe que prévue.  J’attends un appel pour fixer mon prochain rendez-vous.



Jeudi : 23e km - Changement d'horaire dû à la fermeture de la salle G
Mon rendez-vous, qui se tiendra à la salle H, est reporté à 13h20 (habituellement, mes traitements ont lieu en milieu de matinée ce qui me laisse le temps d'aller porter mes deux enfants à leurs garderies respectives, d'éviter le trafic et de revenir à la maison pour un repos d'après-midi).  Ceci me permet d'accompagner avec plaisir mon fils au Bibliotrottineur, chouette heure du conte pour les 18 mois à 3 ans offerte par la bibliothèque de Longueuil tous les jeudis matins.

Mais qui dit changement de dernière minute, dit problème potentiel de coordination. Ainsi, en arrivant à mon rendez-vous, la réceptionniste remplaçante de l'heure de dîner me dit : « Ah! C'est étrange, vous n'êtes pas sur la liste... » (Bon ok. Soit cette remplaçante ne connaît pas bien le système, soit j'ai le gène de la malchance administrative médicale.) Après quelques clics de souris : « Ah! Si. Vous voilà. Vous êtes inscrite à 16h. »  Réflexion rapide : 16h + une heure de traitement = en plein dans le trafic du retour à la maison = impossible de me rendre à temps aux garderies. Ai-je un backup? Mes parents, peut-être, s'ils sont à la maison. Martin, si j'arrive à le joindre, pourrait venir chercher la voiture ici et je reviendrais en métro... Ok, pas de raison de me choquer, je vais trouver une solution. Conservant mon habituel sourire, je réponds donc :


- Ah oui? Pourtant on m'a appelée hier soir pour reporter mon rendez-vous à 13h40. Enfin, il me semble...
- Allez voir les technologues et voyez avec elles madame.

Heureusement, malgré sa complexité administrative, notre réseau de la santé reste géré par plusieurs personnes sachant faire preuve d’humanité.  Ainsi, après avoir expliqué la situation aux gentilles technologues en radiothérapie, je réussis à recevoir mon coup de rayons et revenir sur la Rive-Sud en l'espace de deux heures. En arrivant chez moi ce soir-là, j'ai un message sur mon répondeur : « 11h40. Bip. Bonjour. Le message est pour madame Normandin. Votre rendez-vous d'aujourd'hui en radiothérapie sera reporté à 16h. » À la dernière minute, mais cohérents.

Vendredi : 24e km - Retour à la normale avec extra
Aujourd’hui, la chance me sourit. Pour la première fois, je trouve une place de stationnement gratuite et légale (du moins je l’espère) sur la rue Plessis bordant l’hôpital. Wow! Après une longue étude des vingt-six-mille panneaux d’interdiction de stationnement (il faut dire que j’ai eu une contravention pour stationnement illégal quelques mois auparavant sur cette même rue) et une petite heure d’attente/écriture, je retrouve la machine de la salle G réparée avec son personnel habituel. Une fois bien étendue sur le dos les bras vers le haut dans mon coussin préformé personnel, la technologue m’apprend qu’une fois par semaine, aujourd’hui en l’occurrence, j’ai le droit à un petit extra : une série de radiographies de contrôle qui étire mon traitement de plus ou moins 30 minutes.  Belle occasion pour moi de mettre à l’épreuve ma capacité d’immobilité (je ne dois ABSOLUMENT pas bouger durant toute la durée du traitement sous peine de me retrouver avec quelques côtes levées grillées dans l’abdomen). C’est donc avec double soulagement que je reviens m’installer au volant de ma voiture (je peux enfin respirer librement et je n’ai pas de contravention sur mon pare-brise) ;) afin de rentrer chez moi avant la cohue du vendredi.


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