Changement de parcours

Encore moi!

Mon marathon, comme vous l'avez compris, n'offrira pas un parcours traditionnel.  Aucune idée du nombre total de km à parcourir, je me dois simplement de les courir un par un en attendant un fil d'arrivée surprise.  Impossible aussi de déterminer à l'avance le chemin, les rues, les côtes à prendre.  Et encore moins la température qui m'accompagnera tout au long du trajet. 


Je devais donc parcourir mon sixième km mercredi dernier.  Il s'agissait de mon troisième traitement de chimiothérapie AC (pour adriamycine cyclophosphamide.  Je préfère AC, ça me fait moins penser à mes ennuyeux cours de chimie du CEGEP).  Le plan initial prévoyait quatre traitements d'AC et quatre traitements de taxotère administrés à toutes les trois semaines.  Lors de ma rencontre avec mon merveilleux (ben oui Martinou! Je l'aime beaucoup mon docteur.  En plus, c'est très bon pour la guérison! ;)) oncologue Dr Dubé, mardi dernier, tout le plan a été chamboulé.   Mes neutropénies à répétition, malgré les shoots de globules blancs, indiquent que  je ne tolère pas très bien le AC.  Les effets secondaires négatifs sont trop intenses par rapport aux effets positifs.  Dr Dubé a donc pris la décision de transférer tout de suite au taxotère et, pour épargner un peu mon système immunitaire, de me donner des traitements hebdomadaires (moins intenses que ceux offerts aux trois semaines).  Le nouveau parcours s'annonce donc ainsi : 12 traitements de taxo débutant demain et se terminant le 20 septembre.

Globalement, je gagne un mois avec ce nouveau parcours, mais je double mes visites à l'hôpital. Ce dernier aspect m'aurait sûrement embêté si la proposition avait été faite quelques jours plus tôt.  Toutefois, suite à ma rédaction "Une souris et des infirmières de recherche", j'ai, tel que présagé par plusieurs de mes supporters, pris une décision qui s'avérait essentielle.  J'ai abandonné ma condition de souris de laboratoire (fini le protocole inhumain!) et demandé d'être dorénavant traitée exclusivement à l'hôpital Pierre-Boucher.  Adieu le plus gros hôpital du Canada et le trafic de Montréal, bonjour l'hôpital de banlieue et les gentilles infirmières-pivots.  Le hasard fait parfois bien les choses, puisqu'avec deux visites à l'hôpital par semaine, je crois que mon chauffeur préféré (Papili André) aurait pris sa retraite avant la fin de son contrat. 

Il ne me reste qu'à espérer que mon corps répondra mieux au taxo et que les effets secondaires me laisseront deux ou trois jours de vie normale par semaine.

Bonne journée ensoleillée à tous!